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Le foodisme : une tendance qui s’affirme en 2020

foodisme

Le foodisme désigne « l’enthousiasme et l’intérêt pour la préparation et la consommation de la bonne nourriture » (définition educalingo.com). Mais cette tendance, qui bouleverse les codes de la cuisine traditionnelle, ne va-t-elle pas trop loin ? Si tel est le cas, le foodisme a aussi d’indéniables effets positifs qui changent la manière d’appréhender la nourriture et la cuisine.

Foodisme, narcissisme et consumérisme

Sous prétexte de partager leur passion pour la cuisine, certaines personnes diffusent leurs clichés de plats sur les réseaux sociaux, principalement Instagram. Or publier la photo d’un œuf au plat ne représente pas un apport décisif pour la gastronomie… Certains y voient davantage un prétexte au narcissisme et une dérive du foodisme. Il en va de même pour certains influenceurs ou critiques culinaires, dont le film #Chef, dénonce le pouvoir excessif. Le foodisme a aussi contribué à développer un engouement pour l’achat de matériel de cuisine onéreux, dont les propriétaires ne se servent pas forcément, comme leur yaourtière qui prend la poussière dans leur cave…

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Un net regain d’intérêt pour la cuisine chez soi

Pendant plusieurs décennies, bien manger était perçu comme une activité chronophage, voire coûteuse. Mais depuis peu, de nombreuses personnes se prennent de passion pour la cuisine ! Aussi, ils consacrent du temps pour cuisiner chez eux, car leurs plats sont de bonne qualité et reviennent moins chers à réaliser que ceux déjà préparés dans le commerce. Les cours de cuisine connaissent aussi un succès phénoménal. Ces évolutions s’expliquent aussi par la popularité d’émissions culinaires, comme Cauchemar en cuisine ou Top Chef.

Une ode à la consommation locale

Le foodisme traduit un désir de manger plus sainement. Plusieurs grands chefs étoilés sont d’ailleurs d’ardents défenseurs d’une cuisine de qualité, saine et naturelle, notamment Alain Ducasse. Signe de cet engouement pour les produits naturels, nourriture et gastronomie s’invitent même là où on ne les attend pas, par exemple avec les jeux des machines à sous en ligne de Casino Joka, comme Fruits Deluxe ou Secret Cupcakes.

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Cette recherche d’une cuisine saine rejoint une démarche analogue du foodisme, le « locavore » : manger des produits locaux frais en « circuit court ». Le but est d’apporter un élément de solution à l’urgence climatique et dynamiser les économies locales. En effet, les aliments frais ne doivent pas être consommés à plus de 200 kilomètres de leur lieu de production, afin d’éviter la pollution générée par leur transport, leur emballage ou leur conservation.

Bousculer la cuisine traditionnelle

Le foodisme entend casser les codes de la cuisine traditionnelle. Ainsi, la cuisine lyonnaise, malgré son immense popularité, est jugée par certains trop peu innovante. De nouvelles manières de manger font également leur apparition. Le chef Paul Perret propose dans son restaurant Ultraviolet (dont il garde l’emplacement secret) d’opérer une symbiose entre sons, lumières et cuisine, au cours d’un dîner très particulier.

Le foodisme revêt donc de multiples visages, mais il change les mentalités. À tel point que certaines voix interpellent les élus français pour encourager davantage les circuits courts dans les cantines scolaires. Il a aussi le mérite de mettre en lumière la nécessité de manger équilibré, à l’heure où l’obésité devient un problème récurrent dans plusieurs pays.