Situé en Afrique Centrale, le Cameroun est surnommé « l’Afrique en miniature ». Les langues, le climat, les reliefs, et la culture y sont très diversifiés. Ce magnifique pays est cependant en proie à plusieurs problèmes dont : la crise des régions anglophones et les conséquences du changement climatique.
Plan de l'article
Le conflit entre les régions anglophones et la région française
Ce conflit dure depuis longtemps. Il reste l’un des principales préoccupations des différents présidents qui se sont succédés à la tête du Cameroun.
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Résumé sur l’histoire des régions
Au Cameroun, il existe deux régions anglophones, outre la région française qui est majoritaire. On parle de la région anglophone du Sud-Ouest et de la région anglophone du Nord-Ouest. Cette division tire ces sources de la période coloniale. En ce temps, le Cameroun actuel était occupé par les Britanniques et les Français. Chacun d’entre eux s’étant approprié une partie du territoire. Pour désigner les régions anglophones de 1919 à 1961, on parlait de « Cameroun britannique méridional ». Tout change en 1961, après le référendum qu’organisa l’ONU le 11 février 1961. Les régions anglophones furent rattachées à la région française pour créer le Cameroun actuel, officiellement le 1er octobre 1961. Mais, la réunification semble être un échec. Les populations des régions anglophones (20 % de la population du pays) clament la discrimination.
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Les origines du conflit
Bien que lointaine, l’origine des conflits a pris une autre tournure en 2016. En cette année, des avocats et des enseignants avaient organisé des protestations pacifiques. Le but étant de dénoncer la discrimination que subissaient les anglophones. Ces manifestations ont eu lieu après la nomination de dirigeants francophones dans les régions anglophones. Plusieurs habitants et personnalités anglophones ont pris part aux protestations, craignant une francophonisation générale du pays. En effet, dans la quasi-totalité des villes importantes du pays, seul le français donne véritablement accès au service. Pourtant, le Cameroun se réclame officiellement « État bilingue ». Ces divergences ont poussés plusieurs personnes à crier à la marginalisation et à la négligence. Les protestataires furent violemment réprimés par le pouvoir en place. Cet acte du gouvernement amplifia le conflit.
La république d’Ambazonie
Après les violentes répressions, un mouvement séparatiste a vu le jour. Ce mouvement vise un retrait des régions anglophones du Cameroun pour la création de la « République d’Ambazonie ». Le nom de cette « nouvelle république » tant voulu tire ces sources de la baie d’Ambas que l’on retrouve dans le golfe de Guinée. Il fut inventé en 1980, par Fon Gorji Dinka, un imminent avocat anglophone. Les anglophones pointent du doigt la décision du 11 février 1961 liée au référendum initié par l’ONU. Ils estiment que l’organisation a violé son article 76 (b) en obligeant les anglophones à choisir entre le Nigéria et le Cameroun français. Pour eux, l’ONU n’a aucunement considéré la volonté de la population anglophone d’être dépendante.
Des pistes pour la paix
Il est très difficile d’espérer une paix au Cameroun si l’on considère la situation actuelle. Pour certains militants, il faut retourner à l’accord de 1961 qui prévoyait une fédération composée de deux États. Mais, après les abus du gouvernement, ces derniers penchent désormais plus pour une séparation. C’est désormais l’opinion de l’ensemble des personnalités anglophones. La diversité des points de vue au sein des dirigeants anglophones et les répressions violentes du pouvoir en place n’arrange pas les choses. Les personnalités anglophones s’expriment moins par peur de répression, alors que la jeunesse se radicalise de plus en plus. Le gouvernement refuse tout accord avec les séparatistes. Les institutions sont dans l’incapacité de prôner une piste de résolution. Tout porte à croire que ce conflit ne prendra pas fin si tôt.
Les défis climatiques
En 2021, le Cameroun était à la 68e place parlant d’indice mondial relative aux risques climatiques. Ce pays est fréquemment sujet à des sécheresses, et des inondations. La déforestation prend de l’ampleur pendant que la saison des pluies devient incertaine. Le secteur agricole est sans doute très frappé par ces effets du changement climatique. Le taux d’urbanisation est à peu près de 58 %, ce qui augmente les contraintes pour la réduction de la pollution, le contrôle de l’urbanisation et la planification durable. L’accès à l’énergie reste également un problème majeur dans le pays. Si le Cameroun veut réduire ses émissions de 35 % au plus tard en 2030 (comme prévu), il va falloir prôner les sources d’énergies vertes. Ces alternatives restent un véritable problème pour le pouvoir en place.